Devant des demandes de sortie des résidents pour Noël, Thierry Marmet nous communique :

Il me semble qu'il va falloir faire preuve de bon sens‌.

Si la personne, loyalement informée des risques, ne présente pas un niveau élevé de fragilité, avec une famille accueillante où seront respectés le nombre de personnes présentes et les mesures de distanciation ; cette famille attestera qu’aucun de ses membres ne peut être suspecté d'être cas contact, voire en imaginant une semaine de quarantaine au retour... Ceci me parait jouable en prenant la précaution de tracer la démarche dans le dossier de la personne.

Pour les personnes à risque élevé, on se rapproche d'une mise en péril… Le consentement de la résidente ou du résident à sortir est un prérequis.... Ce ne peut pas être la famille qui décide. Le traçage voire le signalement d’un évènement grave dans les dossiers ad hoc couvre le risque juridique institutionnel.

Il est légitime de faire signer une décharge même si elle n'a aucune valeur juridique ; c'est la trace de ce que l'on a fait pour éviter la sortie dans le dossier du résident qui a valeur juridique. Auquel cas si la personne décide quand même de sortir et que la famille décide de l'accueillir et si l'on a le moindre doute sur un contact à risque lors de la sortie, la quarantaine au retour ne se discute pas.

Voilà un premier jet de réactions spontanées.

 Pr Thierry Marmet, le vendredi 11 décembre 2020